Excédentaire jusqu'au début des années 1970, la production agricole pluviale est devenue de nos jours structurellement déficitaire au Niger. Pour faire face et s'adapter aux déficits, des stratégies de résilience sont développées par les populations rurales. Il s'agit, dans cet article, d'analyser l'apport du maraîchage des femmes dans la résilience des ménages à Banizoumbou. Le terroir de Banizoumbou, une zone d'exode, se trouve dans le Fakara, un espace rural compris entre le fleuve Niger et le Dallol Bosso. Afin de conduire l'étude, une approche méthodologique, axée sur la collecte des données (secondaires et primaires), leur traitement et analyse a été conçue. Les résultats indiquent une baisse de la production agricole pluviale d'une part. D'autre part, il ressort qu'à Banizoumbou, nombreuses sont les femmes qui pratiquent le maraîchage. Cette activité renforce la résilience des ménages en améliorant leurs revenus et leur sécurité alimentaire et nutritionnelle face à la baisse de la production agricole pluviale. Au vu du contexte national, caractérisé par une plus grande exposition des personnes vivant dans les ménages dont le chef est de sexe féminin face à l'insécurité alimentaire, va-t-on assisté à une recomposition de cette exposition à Banizoumbou?